Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, je tiens d’abord à vous dire à tous combien je suis heureux que nous nous retrouvions une fois encore sur ce sujet d’importance, dont, au fil des textes, nous avons débattu de longues heures dans cet hémicycle. Nous avons pris des retards que nous aurions pu éviter, mais je n’y reviendrai pas, car ce qui compte aujourd’hui est que nous soyons réunis sur un sujet majeur. De fait, au-delà de la question, essentielle – cette semaine particulièrement –, de l’environnement, se pose celle de la faim. Diverses études publiées dans notre pays montrent en effet que 92 % de nos compatriotes considèrent que la précarité peut être leur propre avenir, 37 % ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois et 50 % sont contraints, pour faire face aux charges qui pèsent sur eux, d’emprunter à des membres de leur famille. Cette situation doit nous conduire à réagir et je suis heureux que nous soyons unis pour le faire.
Il s’est passé beaucoup de choses, aujourd’hui, dans cet hémicycle. J’ai d’abord eu le bonheur d’entendre la présidente de la commission faire référence à un grand personnage, M. Locke, l’un des fondateurs du libéralisme. On imagine ce que signifie, ici-même, une telle référence venant des bancs du groupe socialiste ! Par ailleurs, notre collègue Jean-Pierre Decool, qui a pris fait et cause contre le gaspillage alimentaire, est allé observer l’exemple de nos voisins Belges. Je tiens à saluer cet élu de terrain que je connais bien et que j’apprécie, qui a les pieds dans la réalité et qui fait aussi du benchmarking en allant voir ce qui se passe ailleurs – pour ne pas faire sourire dans l’Hémicycle, je ne raconterai pas comment tout cela s’est fait, autour d’une pinte,