J'apporte une nuance par rapport aux propos de Pascal Cherki : le Gouvernement a fait voter non pas une baisse de l'aide publique au développement par rapport à l'année précédente, mais une « baisse de la hausse ». En effet, il est resté une partie des crédits que nous avions adoptés.
Par ailleurs, même si nous ne faisons pas ici campagne pour les élections régionales, nous ne pouvons pas nous abstraire de ce qui se passe hors de cette enceinte : il y a eu, dans toutes les régions, un débat sur les migrants. Or comment peut-on prétendre contenir le flux de migrants – la France s'est engagée à accueillir 24 000 réfugiés en deux ans et pas davantage – sans abonder l'aide au développement, qui est la seule façon de sédentariser ces populations ? On ne peut pas à la fois tenir un discours de fermeture et restreindre les crédits de l'aide publique au développement. Il me semble donc indispensable de voter une « hausse de la hausse ».