Cet amendement a bien été adopté en commission des finances, après un débat soutenu, et je souhaite que l’Assemblée aille dans le même sens. Les promesses n’engagent pas ceux qui les écoutent mais ceux qui les formulent. Le Président de la République s’est fermement engagé à ce que, d’ici 2020, 4 milliards d’euros supplémentaires soient consacrés à l’aide au développement afin que la France tienne enfin ses engagements en la matière, soit 0,7 % du PNB.
Il y a très longtemps que la France a fait cette promesse, bien avant que nous arrivions aux responsabilités mais elle n’a jamais été tenue alors que nous faisons partie du Conseil de sécurité des Nations unies. Si nous avons la prétention de pouvoir intervenir dans les affaires internationales, quitte à engager des conflits armés, nous devons, en parallèle, prendre la responsabilité de participer au développement de ces pays.
De surcroît, au moment où la crise des migrants nous amène à nous poser une multitude de questions, il serait bon que nous réfléchissions à l’action à mener sur le long terme, afin d’éviter que de tels événements se reproduisent.
Pour toutes ces raisons, nous ne saurions traiter isolément la question du financement de l’aide au développement.
Par ailleurs, nous avions voté en première lecture le principe d’une augmentation substantielle de l’aide publique au développement, mais en seconde délibération, le Gouvernement a repris ce que l’Assemblée avait concédé.
C’est pour ces motifs, d’intérêt mais aussi de morale et de respect des engagements, nous devons rétablir le montant des crédits budgétaires votés en première lecture.