Je veux moi aussi réagir aux propos de M. le ministre.
Lorsque nous avons défendu la taxe sur les transactions financières, notamment dans le programme qui a construit la majorité parlementaire actuelle, nous l’avons fait aussi en considérant que c’était un mode de financement innovant de l’aide publique au développement. Après qu’il fut décidé que seulement 10 % de son produit seraient affectés à cette aide, la déception a été immense chez tous ceux qui attendaient ces financements. C’est cela que nous avons voulu réparer par cet amendement adopté en première lecture. En portant de 10 à 25 % le produit affecté, nous augmentions en effet les crédits. Si vous reprenez en nouvelle lecture 162 millions d’euros, monsieur le ministre, vous allez contre la volonté de l’Assemblée, où une majorité a voté cette augmentation de l’aide publique au développement.
L’enjeu est important. Nous affrontons des troubles qui agitent la France et le monde. N’abandonnons pas l’aide publique au développement, car c’est une des clés de la paix dans le monde. Nous nous honorerions en respectant à la fois les engagements que nous avons pris en 2012 lors de notre campagne commune et la volonté exprimée par l’Assemblée quand elle a voté l’augmentation de la part du produit de la TTF affectée à l’AFD.