Je suis comme chacun ici : je pourrais commencer en disant que j’ai du mal à comprendre ce budget qui pourrait laisser penser que nous ne sommes pas à la hauteur de nos responsabilités. Devrions-nous en faire encore plus ? Très certainement ! Est-ce que nous n’en faisons pas assez ? Très certainement ! Mais faisons-nous plus dans une période où il faut plus ? Oui ! Et cela, je ne veux pas qu’on le passe sous silence.
Au moment où le ministre des affaires étrangères, qui préside la COP, est en train de préparer un texte qui sera soumis demain à l’approbation des États, on sait que la question essentielle est celle des pays en voie de développement, donc de notre capacité à apporter de l’aide. Je ne peux donc imaginer que ce débat ne revienne pas dans l’hémicycle dans les prochains mois. Nous aurons en effet à examiner, à proposer, à inventer de nouveaux modes de financement, de nouvelles formes d’aide, des transferts de technologie qui ne relèveront peut-être pas tous de l’aide au développement, mais d’aides plus ciblées sur le développement durable en matière de technologie et d’industrie.
Bref, nous aurons à débattre à nouveau de cette question. S’en tirer à bon compte en soutenant une augmentation qui laisserait à penser que nous n’avons pas déjà augmenté l’aide au développement dans ce budget 2016 ne me semble pas raisonnable.
C’est pourquoi je soutiendrai la position du ministre. Dans mon groupe, et peut-être même dans cet hémicycle, il n’y a pas de gradation dans l’importance que nous accordons à l’aide au développement et à la façon dont notre pays doit pouvoir l’assurer.