Monsieur le Premier ministre, l’entreprise Vallourec a annoncé en avril la suppression de 2 000 emplois, dont 900 en France et 600 en Allemagne. Les représentants des salariés, réunis avec les députés des bassins d’emploi concernés, rejettent ces choix qu’a confirmés Philippe Crouzet, PDG du groupe Vallourec. Pour ce dernier, il faut réduire de 20 % les effectifs européens du groupe.
L’émotion et la colère sont d’autant plus légitimes que Vallourec a distribué 2,2 milliards d’euros de dividendes en douze ans, et réalisé des investissements hasardeux à l’étranger. Par ailleurs, Vallourec est liée par un accord dit « take or pay » à l’aciériste allemand HKM ; elle est donc contrainte de lui acheter des milliers de tonnes d’acier qui pourraient être produites ici, en France, par exemple dans son aciérie moderne de Saint-Saulve, qu’elle veut pourtant vendre à l’encan !
Aucun repreneur fiable ne s’est présenté. Vous vous êtes pourtant engagé, monsieur le ministre de l’économie, à ce qu’une solution soit trouvée avant la fin de cette année.