Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 16 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Marchés agricoles

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Madame la députée, j’ai évoqué tout à l’heure la crise de l’élevage, qui est débattue à l’heure actuelle au niveau européen. La France, je le rappelle, a pris la décision de convoquer, dès l’été, un Conseil européen extraordinaire pour prendre des décisions. L’Union européenne a ainsi mobilisé 500 millions d’euros, dont 63 millions sont revenus à la France. Ils viennent s’ajouter aux 700 millions d’euros du plan de soutien à l’élevage français, issus du budget national.

Pourtant, comme vous l’avez évoqué, madame la députée, certaines demandes que la France avait faites dans le débat européen n’ont pas été satisfaites. Je pense en particulier au relèvement du prix d’intervention du lait, qui aurait coûté moins cher à l’Europe et qui aurait été sûrement plus efficace. Car les mesures de stockage que nous avons obtenues à l’échelle européenne – qu’il s’agisse du porc ou du lait – n’ont pas montré leur efficacité. Nous avons ainsi repris le travail avec la Commission pour que ces mesures soient plus adaptées à notre pays, alors que, sur un marché en baisse, la production va au-delà de la demande. Ce différentiel, vous l’avez compris, rend la situation extrêmement délicate.

Comme vous l’avez rappelé, madame la députée, il nous faut ouvrir les débouchés à l’exportation. À ce titre, nous avons réalisé un gros travail, en particulier sur les questions sanitaires, pour ouvrir les marchés chinois, et débloquer des moyens de promotion afin d’accompagner cette ouverture de nouveaux marchés.

Ce travail est en cours mais seul un équilibre nouveau sur les marchés, à l’échelle européenne et mondiale, permettra de sortir de la crise. En France, nous n’en sortirons que si nous sommes capables de nous organiser différemment : nous ne pourrons pas continuer à fonctionner sans des filières organisées, ni sans une contractualisation structurante de la production, et pas uniquement pour la transformation ou la grande distribution.

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