Vous avez, monsieur le commissaire, insisté sur les principes qui animent votre action ; l'exemplarité et l'éthique doivent en effet primer. Mais comment la stratégie de l'APE est-elle définie, et comment l'État coordonne-t-il ses stratégies ? L'examen de la loi du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite « loi Macron », a donné lieu à un débat sur l'ouverture du capital du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB). En 2012, le LFB a été accompagné par le CGI pour 28,5 millions d'euros dans le cadre des projets de recherche et développement structurant pour la compétitivité ; il l'a aussi été par le Comité stratégique santé. De l'aveu du président du Laboratoire, l'ouverture du capital a pour objectif l'appel à des capitaux privés. Je récuse cette option ; le don du sang doit rester une activité éthique, et il faut, par les participations de l'État, préserver le statut du LFB. Comment les différents acteurs peuvent-ils accompagner le besoins de développement du laboratoire ? À quoi ont servi les 28,5 millions d'euros versés ? Pourquoi est-ce Bpifrance qui est intervenue dans l'augmentation de capital et non l'APE ? Tout cela est opaque, tant pour les donneurs de sang que pour les parlementaires, qui veulent comprendre.