Je suis, comme Jean-Louis Gagnaire, élu dans la Loire, département dans lequel résistent encore quatre mille PME industrielles mais où les grands groupes – à part Michelin ou Nexter – ont quasiment disparu. La question de la revitalisation des territoires y revêt donc une importance toute particulière, sachant qu'entre 2008 et 2010, s'y sont succédés des plans de sauvegarde de l'emploi qui pouvaient concerner jusqu'à six cents salariés chaque année.
Nous avons expérimenté, dans l'agglomération stéphanoise la mutualisation des conventions de revitalisation, suite aux fermetures d'Akers, de Siemens et de ThyssenKrupp. Cela s'est avéré une bonne formule, même s'il conviendrait d'assouplir les règles concernant le périmètre géographique d'application de ces conventions et de mieux cibler l'attribution des fonds, afin qu'ils bénéficient véritablement aux PME industrielles.
Je confirme que l'on ne peut mesurer l'effet réel de ces conventions en matière de revitalisation des territoires qu'au bout de plusieurs années, ce qui implique un suivi dans le temps.
Enfin, la gouvernance doit absolument être améliorée, compte tenu de la multiplicité des acteurs qui interviennent au nom de l'État, qu'il s'agisse du préfet de département, du préfet de région, de la DIRRECTE, de Pôle emploi, du secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR), voire du commissaire au redressement productif. Que préconisez-vous en termes de pilotage de l'action de l'État sur le terrain ? À qui doit-il être confié ?