Je tiens, avant toute chose, à féliciter M. le rapporteur pour la constance qu'il déploie afin de promouvoir les langues régionales ; il n'est d'ailleurs pas le seul à adopter une attitude très constructive en la matière. Je rappelle ensuite que c'est une majorité de droite qui a contribué à modifier la Constitution en 2008. Les langues régionales font partie de notre patrimoine et sont une richesse pour notre pays ; elles profitent à son économie culturelle et touristique.
Même s'il régresse, l'alsacien compte encore quelque 600 000 locuteurs, soit un tiers de la population des deux départements alsaciens. Nous sommes très favorables à l'enseignement bilingue dès le plus jeune âge, d'autant plus qu'apprendre la forme écrite de l'alsacien revient à apprendre l'allemand, langue de notre voisin.
Avec l'avènement de la grande région de l'Est, et même si les recteurs des anciennes régions seront maintenus, le recteur coordonnateur mettra sans doute en oeuvre des politiques adaptées à la région dans son ensemble. De ce point de vue, l'Alsace exercera la plus grande vigilance pour que l'enseignement de l'alsacien continue de se développer dans ses écoles.
Hélas ! notre débat risque de tourner court, tant la majorité socialiste maîtrise désormais la technique de l'esquive consistant à tourner autour du pot en veillant à ne pas y tomber.