Je vous remercie à mon tour, monsieur le directeur général, pour votre exposé remarquable, même s'il n'a pas plu à M. Lellouche. En outre, je vous suis reconnaissant de n'avoir pas fait écho aux bêtises que certains profèrent dans les médias en prétendant que les réfugiés politiques accueillis en France perçoivent 700 euros par mois et, de surcroît, j'aurais, contrairement à M. Lellouche, la courtoisie de rester pour vous écouter me répondre.
Ma question porte sur Calais. D'où vient cette situation ? Trouve-t-elle son origine dans un accord signé avec le Royaume-Uni en 2004 par un ancien ministre de l'intérieur, devenu président de la République par la suite ? Pourquoi la France devrait-elle subir à jamais la situation calaisienne pour rendre service aux Britanniques ? Quand tout cela s'arrêtera-t-il ? Faudra-t-il que le nombre de refugiés à Calais atteigne trente, quarante voire soixante mille ? J'entends la réponse que m'a déjà faite M. le ministre à cette question : si nous ouvrons la frontière et informons les Britanniques qu'il leur appartient désormais de se débrouiller avec ce flux sur leurs propres côtes – ce qui, à mon sens, serait la moindre des choses vis-à-vis d'un partenaire européen qui, comme chacun sait, manifeste une solidarité sans faille à l'égard de l'Union européenne –, alors nous favoriserons le choix de cette route et augmenterons encore le flux. Pensez-vous donc que le flux peut encore augmenter par rapport à ce qu'il est aujourd'hui ? Non, ce n'est pas sérieux. Il faut remettre en cause l'accord passé avec le Royaume-Uni et le laisser se débrouiller de cette situation, dont je comprends très bien qu'elle insupporte la maire de Calais – qui n'est pourtant pas de mon bord politique – car elle lui est imposée par les Anglais, et personne d'autre !