Sur ce sujet qu'il ne faut pas seulement traiter de manière technique, je m'étonne toujours de l'étonnement que suscite dans la classe politique et dans l'administration le nombre de réfugiés arrivant en France, compte tenu des conflits qui se déroulent depuis longtemps dans un certain nombre de pays. On semble découvrir une situation soudaine qu'aucun gouvernement, quel qu'il soit, n'a pu anticiper. Pour ma part, je reste convaincu qu'aucun mur, aucun barbelé n'arrêtera les migrations, quelle que soit leur nature. C'est ailleurs qu'il faut agir, en matière d'aide au développement et de coopération par exemple. D'autre part, je n'aime guère que l'on distingue entre « bons » migrants qui relèveraient du droit d'asile et « mauvais » migrants dont les seules motivations seraient économiques. Une réflexion est-elle engagée de ce point de vue ? Enfin, une politique européenne est-elle envisageable dans ce domaine ? Il semble en effet que les différences d'appréciation soient profondes, quelle que soit la famille politique européenne.