Les principales questions politiques – maîtrise des flux, protection des frontières, liberté de circulation dans l'espace Schengen, politiques de l'immigration et, enfin, capacités à anticiper les flux migratoires, dont la France et l'Europe n'ont à ce jour donné aucune preuve – vous ont déjà été posées. Je me contenterai donc de vous poser des questions concrètes. Il existe à Catane, en Sicile, un centre d'accueil – ou hot spot – où sont désignées « terroristes » les personnes qui refusent de se faire enregistrer et face auxquels les responsables locaux sont démunis. Autrement dit, comment contrôler tout le monde, y compris dans les hot spots, et comment veiller à ne pas accueillir des djihadistes venant des rivages de Syrte ou d'autres contrées subissant l'influence de Daech ? De même, il existe dans ma commune un centre d'accueil de migrants mineurs qui sont placés sous la responsabilité de la direction de l'enfance du conseil départemental, lequel ne dispose d'aucun moyen pour les empêcher de partir ; la police aux frontières, de son côté, n'est pas habilitée à intervenir. Enfin, il se produit chaque semaine – vous l'avez rappelé – cinq cents interpellations à Vintimille. Cependant, comment contrôler une frontière dont chacun sait qu'elle est parfaitement poreuse, puisqu'elle se perd dans la montagne ?