Les territoires insulaires, qu’il s’agisse de la Corse ou des territoires d’outre-mer, présentent des caractéristiques particulières tenant aux difficultés de l’accès à l’arrière-pays et à la concentration de la population sur le littoral. Les communes littorales accueillent ainsi 95 % de la population en outre-mer et 80 % de la population régionale en Corse.
La situation rencontrée actuellement en Corse en matière de gestion des déchets nécessite, comme vous l’avez rappelé, une mobilisation immédiate de tous les acteurs concernés – les élus comme l’État. Ségolène Royal a pu suivre les difficultés rencontrées pour la création d’une nouvelle installation à Tallone et a mobilisé tous ses services pour tenter de trouver une solution.
Je serai clair : au-delà du caractère très sensible du sujet, la modification de la loi Littoral ne permettrait pas de trouver une solution immédiate, compte tenu de la nécessité qu’elle impliquerait de modifier le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse, ce qui se traduirait par un délai très important.
Plusieurs projets sont actuellement à l’étude. Il est important que les élus locaux progressent rapidement dans la proposition de solutions tant de court terme, afin de gérer l’urgence, que de long terme. Le tri à la source des biodéchets, par exemple, est une mesure structurante pour réduire la mise en décharge. Il est très positif que quatre collectivités importantes se soient engagées de manière ambitieuse dans une démarche « zéro déchet, zéro gaspillage » et soient lauréates à ce titre. C’est une première étape capitale pour trouver des solutions durables à la situation actuelle.
Vous l’avez compris, l’État et le Gouvernement – en particulier la ministre de l’écologie – suivent ce dossier de près. Aujourd’hui, la priorité est que les responsables locaux trouvent la solution qu’ils appellent de leurs voeux et pour laquelle l’État souhaite les accompagner.