Monsieur le député, comme vous, Mme Royal est très attachée à la qualité des missions de service public assurées par Météo France. Soyez assuré de l’importance qu’elle accorde à la protection des personnes et des biens, ainsi qu’au maintien de la qualité des prévisions et de la fiabilité des informations fournies par Météo France à l’ensemble des acteurs privés et publics dans nos territoires. Elle comprend par ailleurs l’inquiétude légitime des personnels, dont vous vous faites le relais, notamment ceux des centres météorologiques de montagne, quant à leur avenir, tant en termes de missions que de moyens nécessaires pour les remplir avec le même niveau de qualité.
Météo France achèvera en 2016 le resserrement de son réseau territorial, décidé en 2008 et pris en compte dans le contrat d’objectifs et de performance en vigueur. Cette évolution, recommandée par la Cour des comptes comme par les assemblées parlementaires il y a plus de dix ans, a été opérée de longue date dans les services homologues des autres pays européens. Elle s’accompagne d’une diminution des effectifs de l’établissement, qui contribue ainsi à l’effort de maîtrise des dépenses publiques opéré par l’ensemble des services de l’État et des opérateurs. Au terme de ce processus de réorganisation, l’établissement conservera, avec un total de cinquante-cinq implantations territoriales, un réseau plus dense que ceux des pays voisins de la France.
S’agissant des centres situés dans les massifs montagneux, tels que celui de Briançon, leurs compétences sont cruciales en matière de prévision des phénomènes dangereux, comme les avalanches. Mme Royal est particulièrement sensible à ces enjeux pour les acteurs économiques et sociaux concernés, ainsi que pour les personnes pratiquant les loisirs spécifiques à ces zones. C’est pourquoi elle souhaite que ces massifs continuent à disposer de prévisions météorologiques tenant compte de leurs spécificités, comme celles relatives aux risques d’avalanches, avec un même niveau d’exigence.
Plusieurs chantiers stratégiques sont d’ores et déjà esquissés et doivent être approfondis pour prendre en compte ces enjeux dans le prochain contrat d’objectifs et de performance, qui doit s’appliquer à partir de 2017. Sa préparation, qui associera l’ensemble des acteurs concernés, débute actuellement. Les réflexions préalables à sa mise au point feront l’objet de larges discussions, notamment au sein de l’établissement, tout au long du premier semestre 2016. C’est dans ce cadre que seront particulièrement examinées les éventuelles évolutions relatives à l’organisation des missions de Météo France, dont celles en lien avec la prévision des risques d’avalanche.