Monsieur le député Jean-Pierre Decool, vous le savez, la langue de la République est le français : c’est ce que le prévoit l’article 2 de la Constitution française. Mais en garant naturel de cette même Constitution et de son article 75, le Gouvernement s’attache aussi à protéger les langues régionales, qui appartiennent au patrimoine français. À ce titre, une attention toute particulière est déjà portée à l’apprentissage de ces langues. Je vous rappelle que la réforme du collège a créé un enseignement pratique interdisciplinaire consacré aux langues et cultures régionales.
S’agissant plus particulièrement du flamand occidental, aujourd’hui enseigné dans trois collèges privés ainsi que dans six écoles, dont une privée, c’est avec discernement qu’est conduit l’examen de sa situation par les services du ministère de l’éducation nationale. L’opportunité de son développement est étudiée, au regard d’une part, du nombre d’élèves concernés, d’autre part, de sa proximité avec l’enseignement du néerlandais, langue véhiculaire et de communication avec la Flandre belge et les Pays-Bas.
Il semble aujourd’hui difficile d’accepter l’intégration du flamand occidental dans un cursus classique qui pourrait en effet créer un impact concurrentiel négatif avec le néerlandais, dont il est un dialecte. Le ministère de l’éducation nationale continue son étude sur le sujet, avec le double souci de faire des choix judicieux en matière d’enseignement et de préserver les langues de nos régions, emblématiques des patrimoines culturels locaux.