Intervention de Christophe Priou

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Réorganisation de l'hôpital intercommunal de la presqu'île guérandaise

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Priou :

Ma question s’adresse à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Elle porte sur la situation de l’hôpital intercommunal de la presqu’île guérandaise – HIPI –, qui est implanté sur deux sites, l’un à Guérande, l’autre au Croisic, en Loire-Atlantique.

Cet établissement est en effet aujourd’hui confronté à plusieurs difficultés qui bloquent son adaptation. C’est un ex-hôpital local, qui doit évoluer pour passer à la tarification à l’activité en médecine et, à terme, lorsque le modèle de financement sera arrêté, aux soins de suite et de rééducation. En outre, pour assurer la continuité et la permanence médicale, il apparaît nécessaire de regrouper les lits sanitaires en un seul lieu, sur le site de Guérande. Or les contraintes du plan triennal et la nécessité d’atteindre un taux de marge brute de 8 % font s’éloigner la perspective d’une extension des bâtiments actuels qui rendrait ce regroupement possible.

Il est probable que des économies d’échelle seraient réalisées à l’issue de la réorganisation, mais il est impossible de dégager la marge demandée a priori. Dans sa revue annuelle des contrats pour 2015, l’agence régionale de santé a rappelé la nécessité de réévaluer la capacité des lits sanitaires en tenant compte du développement de l’hospitalisation à temps partiel, du recours à l’hospitalisation à domicile et, surtout, en réduisant la durée moyenne de séjour.

La réduction du nombre de lits inquiète fortement le personnel de l’établissement, les syndicats et les citoyens, émotion qui s’est traduite par des manifestations. Vient s’ajouter à ce lourd contexte la question de la reconstruction de la maison de retraite Les Lauriers, du Croisic, avec l’hypothèse d’un transfert de la gestion de la résidence à un autre opérateur, ce qui aurait des effets très néfastes sur l’emploi et sur l’activité de l’HIPI.

Comment notre hôpital local pourra-t-il relever les défis qui s’offrent à lui s’il n’a pas de certitudes quant à son avenir et aux capacités financières nécessaires à sa reconstruction ?

Par ailleurs, j’attends toujours une réponse à ma demande de rendez-vous concernant la situation de l’ensemble des hôpitaux locaux de Loire-Atlantique.

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