Intervention de Martine Pinville

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Rôle de l'État dans les relations sociales à air france

Martine Pinville, secrétaire d’état chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire :

Madame la députée, chère Catherine Lemorton, comme vous le soulignez, le trafic en France et en Europe croît à un rythme rapide et il est essentiel que le groupe AF-KLM soit en mesure de se positionner dans cet environnement concurrentiel. Pour cela, et malgré les efforts déjà engagés dans le cadre du précédent plan stratégique Transform 2015, AF-KLM doit parvenir à réduire des écarts de productivité observés notamment par rapport à ses concurrents.

L’environnement économique dans lequel évolue Air France-KLM est particulièrement concurrentiel, ce qui maintient sa recette unitaire sous pression. Parallèlement, ses coûts continuent à être significativement plus élevés que ceux de ses concurrents. Les résultats d’Air France en 2015 seront vraisemblablement rehaussés, notamment, par la baisse du prix du carburant, qui permet au groupe de réaliser des économies importantes. Cette embellie ne doit toutefois pas masquer le fait que le groupe doit réaliser encore les gains de compétitivité nécessaires pour retrouver un chemin de croissance durable.

Il est essentiel que, dans le cadre d’un dialogue social apaisé, Air France apporte des réponses à ces problématiques. La recherche de négociations sociales est assurément le vecteur privilégié. Je comprends que des réunions informelles se sont tenues et se poursuivent entre la direction d’Air France et les pilotes, mais également avec le personnel navigant commercial. Je formule le souhait qu’elles aboutissent prochainement à des accords.

Le plan de restructuration alternatif que vous désignez sous le nom de « plan B » est conditionné par l’issue des négociations. Air France a convoqué pour le 15 janvier un comité central d’entreprise extraordinaire, dont l’ordre du jour vise une information sur la situation de l’entreprise, ses perspectives et son projet de développement. Il apparaît donc qu’il est trop tôt pour se prononcer sur ce nouveau plan.

Je ne doute pas, par ailleurs, que l’entreprise prenne pleinement en compte les impératifs de sécurité dans l’organisation de ses activités.

Sur ce dossier, la volonté de l’État est de favoriser la restauration de la compétitivité du groupe pour un développement rentable et pérenne au service de l’ensemble des parties prenantes.

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