Je reprendrai votre expression, monsieur le député : « On ne naît pas terroriste, on le devient. »
Au pacte de sécurité, absolument nécessaire en cette période, il nous faut associer un pacte de citoyenneté ; et face au prosélytisme de la haine, de la violence et de l’exclusion, il nous faut opposer celui de l’altérité et de l’empathie.
Cette altérité, nous devons la construire avec des réponses républicaines. Je pense en premier lieu à l’enseignement moral et civique, défendu par Mme la ministre de l’éducation nationale : 300 heures, dès le plus jeune âge, pour les jeunes de notre pays, y seront consacrées.
Je pense par ailleurs à la journée Défense et citoyenneté. Il est vrai que le Président de la République, hier, lors de ses voeux à la jeunesse et aux forces de l’engagement, a ouvert le chantier d’une éventuelle extension de cette journée, qui permet un brassage social, à une semaine civique.
Je pense également au service civique, que j’ai évoqué tout à l’heure, et à sa généralisation, après 2020, à l’ensemble d’une génération.
Je pense enfin à la réserve citoyenne, qui se développe actuellement dans notre pays.
Le Président de la République a en outre évoqué la création d’un livret citoyen, qui serait remis à tout jeune, à partir de seize ans et jusqu’à vingt-cinq ans, afin d’attester son engagement auprès des autres dans notre société.
Ces mesures viennent compléter, monsieur le député, les 50 % de places supplémentaires créées dans les établissements pour l’insertion dans l’emploi – EPIDE. Et je n’oublie pas la création, en lien avec le ministre de la défense, de trois centres de service militaire volontaire, sur la base du service militaire adapté, le SMA, en outre-mer.
Telles sont les conditions d’une digue antiterroriste : faire en sorte que les prédateurs ne trouvent plus de proies, notamment dans les quartiers prioritaires de la ville.