Intervention de Emmanuel Macron

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Fermeture de l'usine pentair de ham

Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique :

Monsieur le député, vous avez raison de souligner à quel point la décision qui a été annoncée le 15 décembre dernier par le groupe Pentair est de nature inacceptable. En effet, vous l’avez rappelé, les chiffres sont là : la viabilité économique de l’ensemble de ces sites productifs semble avérée, et l’engagement de l’ensemble des personnels y travaillant est une réalité.

Face à cette annonce, qu’allons-nous faire ? Trois choses. Premièrement, nous avons d’ores et déjà, avec le commissaire au redressement productif concerné et l’ensemble des services de Bercy, procédé à une analyse détaillée de la viabilité économique et industrielle de ces trois sites. Il s’agit du site de Ham, qui est donc menacé de fermeture, avec ses 132 salariés, et des sites d’Armentières et de Saint-Ouen l’Aumône qui, comme vous l’avez rappelé, pourraient être frappés par des suppressions d’emplois.

Nous avons convoqué la direction française du groupe, mais également engagé une série de contacts avec sa direction américaine, afin de demander des explications sur ces restructurations, qui s’inscrivent dans un plan d’ensemble qu’il a décidé de mettre en oeuvre pour restructurer ses marques et ses sites productifs.

Dans le cadre de ce dialogue – que nous engagerons de manière très précise et transparente vis-à-vis de l’ensemble des élus concernés –, nous avons bon espoir de conduire le groupe à revisiter ses choix et à revenir sur ses décisions – et plus précisément les suppressions de postes qu’il a annoncées.

Deuxièmement, si le groupe devait confirmer ces décisions, la loi du 29 mars 2014 visant à reconquérir l’économie réelle, dite loi Florange, lui impose de chercher un repreneur. D’ores et déjà, nous avons examiné l’ensemble des repreneurs potentiels, en particulier pour le site de Ham.

Il faut le faire dès maintenant, car si nous ne disposons d’aucune garantie, nous ne devons faire preuve d’aucun fatalisme : ces trois sites ont un avenir industriel.

Troisièmement, et vous l’avez relevé à juste titre, il ne s’agit pas que de la commande d’État. La filière amont du groupe Pentair est la filière chimique et énergétique. Nous avons, d’ores et déjà, pris contact avec l’ensemble des groupes énergéticiens afin qu’ils puissent prendre toutes leurs responsabilités et confirmer des commandes pour ces sites.

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