Intervention de Christophe Priou

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Zad de notre-dame-des-landes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Priou :

Monsieur le Premier ministre, quand allez-vous passer de la parole aux actes ? Samedi dernier, le « ni-ni » a encore frappé avec une énième manifestation anti-aéroport à Nantes. Ni interdite, ni autorisée ! C’est certainement un cas de jurisprudence en plein état d’urgence ! Encore l’enlisement ! Libérer le pont de Cheviré, axe principal de la circulation à Nantes, c’était la moindre des choses. Mais libérer l’emprise de Notre-Dame-des-Landes, occupée depuis des années, ce serait mieux !

Les représentants des centaines de riverains de Notre-Dame-des-Landes, régulièrement harcelés, rackettés et intimidés, ont été reçus vendredi dernier par le nouveau président de la région des Pays de la Loire, Bruno Retailleau. Ces habitants sont marqués et usés par une attente interminable : il leur est interdit d’emprunter des axes publics, fermés illégalement et de façon arbitraire à la circulation par les opposants au projet. Comme si la République pouvait reculer et capituler en rase campagne !

L’été dernier, le tribunal administratif de Nantes a tranché en faveur du projet d’aéroport du Grand Ouest, en épuisant les derniers recours. Maintenant, plus rien ne s’oppose au démarrage des travaux. Il est donc plus que temps de mettre fin à une situation intolérable !

Monsieur le Premier ministre, vous avez une obligation de cohérence et de décision en dernier ressort. Je vous rappelle qu’en décembre 2014, il y a plus d’un an déjà, vous parliez de passer à l’action après le jugement du tribunal administratif.

Il est urgent – nous l’avons déjà dit plusieurs fois devant la représentation nationale – de rétablir la liberté de circulation sur toute l’emprise de Notre-Dame-des-Landes et, surtout, d’expulser ceux qui troublent l’ordre public, d’en finir avec ce qui est devenu, malheureusement, le symbole des blocages français. C’est, en superficie, la plus grande zone de non droit de France ! Monsieur le Premier ministre, allez-vous enfin répondre aux Français qui demandent l’application de la loi au nom de l’intérêt général ?

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