Monsieur le député, vous avez rappelé la situation très critique du site Goodyear d’Amiens, en faveur duquel mon prédécesseur Arnaud Montebourg s’était beaucoup battu, qui m’avait poussé à intervenir à plusieurs reprises dans les mois qui avaient suivi ma prise de fonctions. Je rappelle que malgré tous les efforts du Gouvernement, il n’y avait plus de solution industrielle pour le site. La seule solution, qui était proposée par le groupe Titan, comportait des exigences inacceptables en matière sociale, de salaire et de compétitivité ; elle n’a donc pu être retenue.
Des décisions de justice ont été rendues ce matin, et il ne m’appartient pas de les commenter. Toutefois, deux actions sont en cours. D’abord, une convention de reclassement a été signée pour 1 009 salariés. Deux tiers d’entre eux ont trouvé une solution : plus de 200 ont obtenu des contrats longs, c’est-à-dire soit des contrats à durée indéterminée, soit des contrats à durée déterminée de plus de six mois ; plus de 250 bénéficient d’une formation en vue d’une reconversion ; 130 sont partis à la retraite ; 80 ont créé leur propre entreprise. Pour le tiers restant, la convention a été prolongée de trois mois.
Parallèlement, un travail de revitalisation a été engagé dans le cadre d’une convention signée entre Goodyear et le préfet. Nous persévérons dans cette voie : 6 millions d’euros ont d’ores et déjà été affectés à cet objectif, et nous continuerons à flécher des crédits, en liaison avec la région, afin de revitaliser l’agglomération d’Amiens, qui souffre beaucoup. Cela suppose que les salariés…