Tout est dit dans le titre du remarquable rapport de nos collègues Yves Durand et Rudy Salles : « Pour une mixité sociale au service de la réussite de tous les élèves ». D’ailleurs, les parents applaudissent aux initiatives qui vont dans ce sens et trouvent cet enjeu formidable… pour les enfants des autres !
Madame la ministre, dans votre démarche un peu précipitée visant à renforcer la mixité sociale dans les collèges, vous souhaitez réaliser des expérimentations dans des secteurs multi-collèges, pour ensuite généraliser les bonnes pratiques. C’est le bon sens même, car le problème de la mixité sociale à l’école s’inscrit dans le temps long, celui du chercheur et du scientifique, et non dans le temps éphémère d’une fonction ministérielle.
« Créer un bonus dans l’orientation pour les élèves des établissements de la nouvelle mixité », comme le préconise le CNESCO, me semble être une bonne mesure, incitative pour les collèges. J’ajoute que le système éducatif français progressera de manière décisive quand l’apprentissage et l’enseignement professionnel seront devenus des filières d’excellence.
Mais ma question portera sur la stabilité des équipes enseignantes dans les réseaux d’éducation prioritaire.
Avec une offre de formation améliorée, y compris dans le domaine périscolaire, avec un encadrement pédagogique renforcé, avec des spécificités affirmées – faire disparaître les options serait une erreur –, avec le mérite récompensé, les établissements concernés verront leur attractivité démultipliée. Quelles mesures comptez-vous prendre pour permettre aux chefs d’établissement de lutter contre les inégalités scolaires en s’appuyant sur des projets d’établissement vertueux et des professeurs motivés au sein d’équipes pédagogiques stables ?