Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :
Je soulignerai tout d’abord que l’enseignement privé n’est pas soumis à la sectorisation et que la liberté de choix des parents ne sera pas remise en cause.
On est libre quand on a de l'argent finalement et qu'on peut payer le privé. Quand à ceux à qui il manque quelques euros, ce sera la carte scolaire dans toute sa rigueur.
Plus précisément, on essaye de culpabiliser les classes moyennes en les accusant de ne pas fréquenter les classes sociales défavorisées, et on modifie la carte scolaire pour qu'elles scolarisent leurs enfants là où elles ne veulent pas qu'ils soient scolarisés. Mais si ces classes moyennes essaient de contourner cette carte scolaire par l'argent, en payant une école privée à leurs enfants, là c'est normal, on ne les critique plus, même implicitement, on va même les présenter comme sujet de recherche pour tenter d'analyser au moyen de chercheurs ce qui motive leur attirance pour le privé, et quoi de plus valorisant que d'être un sujet de recherche pour les chercheurs ? Ainsi, si on évite les collèges publics pour d'autres collèges publics, c'est pas bien, mais si on les évite par le moyen de l'argent pour le collège privé, là c'est normal, c'est par attraction "inexpliquée" pour le privé, et non pas pour fuir les classes sociales défavorisées... de qui se moque-t-on ?
Quand on veut culpabiliser les gens de vouloir éviter les classes sociales défavorisées, parce qu'ils préfèrent des collèges publics à d'autres collèges publics mal fréquentés, on les culpabilise également d'éviter les collèges publics pour leur préférer des collèges privés. C'est la moindre des choses. Et là ce discours n'est pas tenu du tout, ce rejet du mauvais collège public est transformé, comme je l'ai expliqué, en attraction mystérieuse et inexpliquée, objet de curiosité scientifique, pour le privé, ce qui est comique.
C'est finalement faire l'apologie de l'argent tout en dénonçant ses effets excluant.
Vous trouvez ce commentaire constructif : nonneutreoui
Le 20/01/2016 à 12:31, laïc a dit :
On est libre quand on a de l'argent finalement et qu'on peut payer le privé. Quand à ceux à qui il manque quelques euros, ce sera la carte scolaire dans toute sa rigueur.
Plus précisément, on essaye de culpabiliser les classes moyennes en les accusant de ne pas fréquenter les classes sociales défavorisées, et on modifie la carte scolaire pour qu'elles scolarisent leurs enfants là où elles ne veulent pas qu'ils soient scolarisés. Mais si ces classes moyennes essaient de contourner cette carte scolaire par l'argent, en payant une école privée à leurs enfants, là c'est normal, on ne les critique plus, même implicitement, on va même les présenter comme sujet de recherche pour tenter d'analyser au moyen de chercheurs ce qui motive leur attirance pour le privé, et quoi de plus valorisant que d'être un sujet de recherche pour les chercheurs ? Ainsi, si on évite les collèges publics pour d'autres collèges publics, c'est pas bien, mais si on les évite par le moyen de l'argent pour le collège privé, là c'est normal, c'est par attraction "inexpliquée" pour le privé, et non pas pour fuir les classes sociales défavorisées... de qui se moque-t-on ?
Quand on veut culpabiliser les gens de vouloir éviter les classes sociales défavorisées, parce qu'ils préfèrent des collèges publics à d'autres collèges publics mal fréquentés, on les culpabilise également d'éviter les collèges publics pour leur préférer des collèges privés. C'est la moindre des choses. Et là ce discours n'est pas tenu du tout, ce rejet du mauvais collège public est transformé, comme je l'ai expliqué, en attraction mystérieuse et inexpliquée, objet de curiosité scientifique, pour le privé, ce qui est comique.
C'est finalement faire l'apologie de l'argent tout en dénonçant ses effets excluant.
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