C’était un simple rappel, madame la députée.
Pourquoi les parents choisissent-ils le privé ? C’est assurément une très bonne question, sur laquelle les chercheurs se sont penchés. Les résultats de leurs enquêtes, que je pourrai vous communiquer, montrent que les raisons sont protéiformes. Cela n’est pas nécessairement une question de conviction religieuse, par exemple. Parfois, c’est parce qu’un établissement public n’a pas donné satisfaction : on essaie alors autre chose. Parfois, c’est parce que l’on souhaite une pédagogie différenciée…
Une telle diversité explique, du reste, le rapport plutôt apaisé qu’entretient aujourd’hui la société avec la question du privé et du public. Jusqu’au sein d’une même fratrie, on peut trouver des enfants scolarisés dans le public et d’autres dans le privé. L’offre n’est tout simplement pas la même.
Ce qui m’intéresse du point de vue de la mixité sociale, c’est que, comme je l’indiquais dans mon propos introductif, le gap s’est renforcé entre les collèges publics et les collèges privés en termes de composition sociale au cours des dix dernières années. Cela doit nous alerter. Aussi demandons-nous à l’enseignement privé de prendre une part de responsabilité dans cet enjeu de mixité sociale, même si, n’étant pas soumis à la sectorisation, il ne sera pas tenu aux mêmes obligations que l’enseignement public.
Il est vrai que dans un certain nombre de territoires, et j’en ai été moi-même surprise en approfondissant le sujet, le privé est assez engagé dans des démarches favorisant la mixité sociale. C’est une bonne chose, et nous entretenons à cet égard de bonnes relations avec le SGEC, le secrétariat général de l’enseignement catholique. Celui-ci ne découvre pas la question de la mixité, et il a souhaité de son propre chef être associé à la réflexion sur les territoires pilotes.
Concrètement, dans les quelques territoires où le privé pourra être impliqué, il sera possible d’établir des objectifs et des stratégies partagés, par exemple pour rééquilibrer la composition sociale des établissements, y compris privés, sur plusieurs années. Il s’agira aussi de veiller – je suis sûre que vous avez ce sujet à l’esprit – à ce que plus aucun élève ne fasse l’objet d’une éviction du privé vers le public en cours de scolarité, car ces évictions alimentent la machine négative, ou encore de négocier le développement de tel ou tel établissement en le conditionnant à une réduction de la ségrégation.
Nous pouvons envisager toutes ces pistes de travail sans qu’il soit utile de trop les cadrer au plan national, car je sais que différentes perspectives commencent à se dessiner au niveau des territoires et des réalités locales.
Le 13/01/2016 à 19:06, laïc a dit :
" C’est assurément une très bonne question, sur laquelle les chercheurs se sont penchés. "
Il faut faire intervenir des chercheurs pour répondre à une question aussi simple ? Décidément, quand le PS ne veut pas voir ses torts...Les parents ne sont pas idiots, ils savent ce que l'expression "mauvaise influence" veut dire. Et ils veulent que leurs enfants réussissent, contrairement au PS qui veut tous les enfants ratent par souci d'égalité.
Le 13/01/2016 à 19:11, laïc a dit :
" le gap s’est renforcé entre les collèges publics et les collèges privés en termes de composition sociale au cours des dix dernières années. "
C'est quoi ce mot franglish "gap", et même anglais tout court ? On sait que ça veut dire (trou, écart, décalage), mais il y a tellement de mots français pour exprimer cette idée, est-il dès lors nécessaire d'employer ce mot anglais, venant en plus de la part du ministre de l'Education nationale ? Quel mauvais exemple montré aux petits écoliers.
Le 13/01/2016 à 19:21, laïc a dit :
"Il est vrai que dans un certain nombre de territoires, et j’en ai été moi-même surprise en approfondissant le sujet, le privé est assez engagé dans des démarches favorisant la mixité sociale. C’est une bonne chose, et nous entretenons à cet égard de bonnes relations avec le SGEC, le secrétariat général de l’enseignement catholique. Celui-ci ne découvre pas la question de la mixité, et il a souhaité de son propre chef être associé à la réflexion sur les territoires pilotes."
Faut arrêter : le privé est bien connu pour mettre à la porte les élèves qui n'ont pas les moyens financiers d'étudier, et qui n'ont pas de notes suffisamment bonnes pour permettre au collège privé d'obtenir le fameux 100 % de réussite au brevet, à la fin de la 3ème. Donc la mixité sociale dans le privé, c'est du bidon total, je pensais que la ministre aurait eu la clairvoyance, ou l'honnêteté morale, de le reconnaître, plutôt que d'adresser des satisfecit à un enseignement le plus ségrégatif qui soit.
Il est vrai qu'à notre époque il ne faut surtout pas dire du mal de la religion, et comme les enseignements privés sont tenus par des religieux, il fallait en dire du bien même s'ils vont contre la mixité sociale
Ainsi s'explique le discours paradoxal de la ministre, mais dommage pour sa cohérence.
Le 13/01/2016 à 18:59, laïc a dit :
"Pourquoi les parents choisissent-ils le privé ?"
Pour contourner la carte scolaire proposée par le PS...et cette mixité sociale bidon qui n'a d'autre ambition que de niveler le niveau par le bas, pour ne pas culpabiliser les plus nuls.
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