Madame la ministre, lorsque vous étiez dans l’opposition, vous dénonciez l’assouplissement de la carte scolaire opéré par la précédente majorité. Maintenant que vous êtes aux responsabilités, force est de constater que vous n’avez pas changé foncièrement les choses et que la carte scolaire reste un outil de gestion de la mixité sociale inadapté, voire hypocrite.
L’évitement généré par la carte scolaire condamne les familles populaires ou immigrées à un entre-soi qui est souvent vécu comme une discrimination. Actuellement, la carte scolaire aggrave les inégalités sociales plutôt qu’elle ne les corrige, car seuls les parents informés savent comment la contourner.
Mes chers collègues, je suis bien conscient de la difficulté de reproduire à l’identique des politiques publiques suivies dans d’autres pays, mais Yves Durand et moi avons été frappés par le modèle éducatif des Pays-Bas et je voulais vous en dire quelques mots.
Dans ce pays, des coefficients de pondération, établis sur la base de critères précis, notamment la catégorie socio-professionnelle des parents, conduisent à affecter aux écoles des moyens humains et des ressources supplémentaires.
Ne pensez-vous pas que pour lutter efficacement contre les phénomènes de ségrégation il convient de s’attaquer à l’allocation des moyens plutôt qu’à la répartition des élèves ?
Le 14/01/2016 à 09:48, laïc a dit :
Les ZEP ont été créés depuis 1981, et les REP en 1998. Donc la question des moyens supplémentaires alloués au zones d'éducation a été traitée depuis longtemps.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui