Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 21h30
Questions sur la politique en matière d'énergie

Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

À cet accord équilibré et ambitieux s’ajoutent toutes les décisions figurant dans l’Agenda des solutions, notamment les soixante-dix coalitions qui se sont constituées pour engager des actions opérationnelles de transition énergétique. Ce sont par exemple les alliances mondiales sur le solaire, sur la géothermie, sur le prix du carbone ou sur le doublement des investissements dans les énergies renouvelables et dans l’efficacité énergétique. Il existe aussi une alliance sur le bâtiment, dont la France a eu l’initiative.

Ne vous en déplaise, monsieur le député, l’océan, trop souvent oublié des conférences climatiques, a été intégré pour la première fois aux discussions. À l’initiative de la France, un accord a été trouvé sur l’eau. Il existe également des initiatives concernant les forêts, la résilience, la prévention des risques, les alertes en cas d’inondation, l’avenir des États insulaires et aussi sur l’électrification de l’Afrique.

Je veux enfin mentionner l’engagement des entreprises, à travers le business dialogue et le global compact. Toutes les entreprises se sont coalisées, car elles ont enfin compris que relever le défi climatique était une chance pour l’économie et pour la croissance verte. Même le secteur financier, à travers les fonds d’investissement, s’est engagé dans la COP21, notamment avec des reportings verts. Il adopte ainsi la logique de la loi de transition énergétique. La France est en effet un des premiers pays à avoir voté un prix du carbone, une programmation pluriannuelle de l’énergie, contrôlée par le Parlement, et une obligation pour les entreprises cotées en Bourse de présenter à leurs actionnaires un rapport sur la dimension climatique de leur activité et la prévention des risques.

Vous le voyez, cet accord est très ambitieux. Nous avons maintenant la responsabilité de l’appliquer. Le 22 avril, les chefs d’État et de gouvernement seront invités à l’Organisation des Nations unies, le secrétaire général Ban Ki-moon, que j’ai rencontré hier, me l’a confirmé. Il restera ensuite à ratifier l’accord et à monter en puissance sur l’application des coalitions que je viens de détailler.

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