Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 21h30
Questions sur la politique en matière d'énergie

Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

Monsieur Mariani, vous avez eu raison de mettre l’accent sur l’articulation entre les politiques nationales et internationales. Cela a été l’objectif de la COP21. Celle-ci ne se résume pas à son accord final : parallèlement, un travail considérable a été mené pendant une année dans le cadre du Plan d’actions Lima-Paris. Il s’est conclu, au cours de la Conférence de Paris, par soixante-dix coalitions portant sur tous les aspects de la transition énergétique et écologique. De ce point de vue, les coalitions concernant les énergies renouvelables ont été les plus spectaculaires.

On peut ainsi citer la coalition pour l’électrification de l’Afrique, avec la mobilisation de moyens financiers très importants ; celle sur l’énergie solaire, avec l’engagement de l’Inde et de ses cent « smart cities » – la France a noué un partenariat avec trois d’entre elles ; celle sur la géothermie qui sera prochainement finalisée avec des pays de tous les continents. On peut également relever les engagements liés à l’utilisation de la biomasse et à la valorisation des forêts ; ceux sur le développement des énergies marines, avec l’intégration de la thématique de l’océan et de l’eau à la Conférence de Paris, qui permettent l’articulation entre protection de l’environnement et valorisation des productions des énergies marines. L’utilisation de ces nouvelles énergies représente un espoir considérable, notamment pour les États insulaires.

Vous le voyez, la France a été très offensive. Elle a également pris l’initiative s’agissant de la coalition concernant la performance énergétique des bâtiments. Nous allons réduire la durée entre la signature de ces coalitions et leur concrétisation, qui passe aussi par un appel aux filières économiques et aux entreprises. Ces dernières sont fortement impliquées et attendent beaucoup de l’engagement des différents pays. Il s’agit en effet de voir comment les INDC – Intended nationally determined contributions, les engagements nationaux – se traduiront concrètement en commandes, en marchés et en créations d’activités et d’emplois, c’est-à-dire en croissance verte sur tous les continents.

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