Madame la ministre, le 17 décembre dernier, la Vendée a été reconnue département le plus électromobile de France. J’ai eu le plaisir de me rendre à Bercy pour recevoir le trophée qui vient distinguer la politique menée par le syndicat d’énergie et l’ensemble des maires de Vendée. Preuve de la pertinence de son maillage territorial, les ventes de véhicules électriques en Vendée sont en forte hausse. À titre d’exemple, le concessionnaire du chef-lieu qui vend des véhicules « français », pour ne rien dire de plus, a enregistré en 2015 des chiffres exceptionnels, puisque près de 10 véhicules vendus sur 100 au cours de l’année étaient à 100 % électriques. Cet exemple le montre, nos concitoyens sont en train d’adopter le véhicule propre, qui est en outre tellement agréable et facile à conduire.
Nous ne sommes pas les seuls à déployer ces infrastructures : plus des deux tiers des départements français s’y sont également lancés. Mais les propriétaires de véhicules électriques s’irritent aujourd’hui de la lenteur avec laquelle l’interopérabilité se met en place, même si GIREVE – Groupement pour l’itinérance des recharges électriques de véhicules – semble avoir vocation à la mettre en oeuvre. L’absence de modèle tarifaire national, qui conduit à une grande disparité des tarifs pratiqués par les opérateurs publics et privés, mais aussi la question de la protection des données, les négociations infructueuses entre opérateurs monétiques… tout semble contribuer à freiner l’interopérabilité.
Il ne sert à rien de se féliciter de l’établissement de corridors internationaux alors que dans la plupart des cas la mobilité interdépartementale requiert une multiplicité de cartes d’accès et le paiement de droits tarifaires très hétérogènes. Le décret de modification des règles de fonctionnement des régies de recettes, rendant éligibles les opérateurs monétiques comme Sodetrel ou KiWhi, n’est toujours pas publié, en dépit d’une attente très forte de l’écosystème.
Madame la ministre, si nous voulons favoriser l’usage du véhicule électrique, il faut tout faire pour faciliter le déplacement de ses utilisateurs, et il faut le faire en urgence. Ma question est simple : quand l’interopérabilité deviendra-t-elle une réalité en France et en Europe ? Quelles dispositions pensez-vous prendre rapidement, madame la ministre, quelles incitations, pour atteindre cet objectif ?