Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 21h30
Questions sur la politique en matière d'énergie

Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

La Vendée est en effet à l’avant-garde. Vous connaissez ma sensibilité au sujet des véhicules électriques. J’avais lancé et soutenu, il y a dix ans, un projet local de fabrication d’un véhicule électrique, non loin de votre département. Sans doute étions-nous trop en avance… Il est évident que si tous les territoires étaient aussi offensifs que le vôtre, la production industrielle française pourrait davantage monter en puissance.

La question de l’interopérabilité des bornes est fondamentale. J’en entends de plus en plus parler, non seulement à l’échelle nationale, mais également s’agissant des pays frontaliers. Il y a notamment de gros problèmes avec l’Allemagne, qui a conçu des bornes que les travailleurs frontaliers ne peuvent utiliser. Il faut donc assurer l’interopérabilité au niveau national, mais aussi au niveau européen. Une telle décision s’impose à l’Europe de l’énergie.

Par ailleurs, nous avons maintenu la prime de 10 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique en échange de la mise au rebut d’un véhicule diesel, âgé au surplus de dix ans seulement, contre quinze auparavant. Cette impulsion nouvelle donnée à l’achat des véhicules électriques doit s’accompagner d’un déploiement des bornes électriques et d’une garantie de compatibilité.

Un décret, vous l’avez dit, est en cours d’élaboration, sous la direction du préfet Francis Vuibert, chef de projet du plan industriel « Bornes électriques de recharge ». Pour faire suite à votre question, j’irai voir sans plus tarder où en est ce décret, et pourquoi nous n’avons toujours pas reçu de propositions. Des difficultés industrielles doivent se poser et des consultations être en cours. Il est évident que nous devons accélérer le processus, pour permettre la montée en puissance du réseau des bornes électriques de recharge et, partant, la libéralisation du marché du véhicule électrique.

Par ailleurs, j’ai lancé pendant la COP21 un appel à projet international sur la construction d’un véhicule électrique à moins de 7 000 euros, pour permettre aux industriels de se positionner sur une nouvelle génération de véhicules électriques accessibles à tous.

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