Madame la ministre, l’année 2015 a été riche en matière écologique. Outre le vote de la loi de transition énergétique, il y a eu la COP21, dont je salue les avancées significatives dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ces deux rendez-vous ont été l’occasion de réaffirmer la nécessité de développer les énergies renouvelables.
Je voudrais vous interroger sur l’avenir de l’énergie hydroélectrique, et plus précisément sur celui de deux barrages de la Sélune, Vezins et La Roche-qui-boit. Vous vous êtes rendue sur place et vous avez pu vous rendre compte de leur utilité, tant dans la production électrique que dans la régulation des crues et l’alimentation en eau. Dans le sud Manche et chez nos voisins bretons, il y a une certaine inquiétude concernant les réserves en eau, qui pourraient disparaître si le funeste projet d’arasement des barrages était maintenu. Ces deux barrages constituent en effet des réserves d’eau très importantes.
Madame la ministre, lors de votre visite, vous nous aviez demandé de trouver une société qui serait intéressée par la reprise de la concession des deux barrages. C’est désormais chose faite et vos collaborateurs et moi-même l’avons reçue. Tous les éléments sont donc réunis. Vous n’êtes pas non plus sans savoir qu’une consultation locale a été organisée par l’association des amis des barrages. Sur 20 000 participants dans le sud Manche, 99 % souhaitent le maintien des barrages de Vezins et de La Roche-qui-boit. Le problème est difficile, mais en vous appuyant sur la loi de transition énergétique et sur les conclusions de la COP21, le moment est sans doute venu de nous préciser vos intentions concernant les deux barrages de la Sélune.