Madame la ministre, je souhaite vous interroger sur la micro-électricité, dont l’objectif est de produire de l’électricité avec de petites unités modulaires, faciles à déployer et donc rapidement évolutives. L’avantage de la micro-électricité serait sa compétitivité en termes de coût et le fait qu’elle libérerait peu, voire pas de carbone. Elle offre la possibilité à des individus, des communautés, des propriétaires d’immeubles ou de petits industriels de générer leur propre électricité.
Dans mon département, la Loire, le syndicat intercommunal d’énergies a décidé d’investir le champ de la micro-électricité. Le réseau d’adduction d’eau d’une petite ville a été équipé d’une turbine de 24 kilowatts. Cette option permet d’éviter l’opposition récurrente entre les problématiques de production d’énergie et de continuité écologique des milieux aquatiques. En parallèle, un ancien site industriel va être réhabilité pour construire une centrale de 80 kilowatts.
Sur le barrage de Lavalette, en Haute-Loire, une micro-centrale hydroélectrique a été installée. La ville de Saint-Étienne a investi 600 000 euros pour l’ouvrage, dont elle est propriétaire. Cet investissement devrait être rentabilisé assez rapidement compte tenu du revenu annuel lié à l’électricité produite.
De nombreuses collectivités investissent progressivement dans la micro-électricité, certaines dans l’hydroélectricité, d’autres dans la méthanisation ou encore le solaire, avec des objectifs environnementaux, sociaux et financiers. Ainsi, en Bretagne, l’installation d’une micro-station sur un site de carrières en fin d’exploitation permettra de maintenir une certaine activité et d’éviter qu’il ne devienne une friche.
Aujourd’hui, à travers de multiples initiatives, qu’elles soient publiques ou privées, la micro-électricité à partir d’énergies renouvelables et non polluantes se développe partout sur notre territoire. Cependant, dans de nombreux cas, les autorisations administratives ralentissent son essor, freinant les initiatives locales.
Aussi, madame la ministre, je souhaite connaître les projets de votre ministère en matière de micro-électricité et savoir comment vous comptez encourager les initiatives locales, publiques ou privées.