Intervention de Hindou Oumarou Ibrahim

Réunion du 1er décembre 2015 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice de l'Association des femmes peules et autochtones du Tchad, AFPAT :

Votre appel à mettre le genre dans les contributions nationales m'interpelle. C'est vraiment l'aspect le plus important. La plupart de ces contributions nationales ne sont pas issues d'une concertation. Au Tchad, la contribution a été rédigée par des consultants, mais nous avons réussi à y faire inclure le genre et les droits humains. Mon association a d'abord organisé une réunion avec les communautés et nous avons exprimé nos attentes au gouvernement. Ensuite, nous avons organisé un déjeuner où nous avons convié le ministre de l'Environnement pour lui présenter nos demandes. Nous lui avons dit : « Votre contribution nationale ne convient pas parce qu'elle ne prend pas en compte les droits humains et le genre. Vous prétendez nous représenter à Paris ? Les communautés ne sont pas d'accord et nous allons faire une conférence de presse. » C'était deux jours avant le dépôt de la contribution. À notre grande surprise, le genre et les droits humains y ont été mentionnés. Mais ce n'est pas là la totalité des objectifs. Il importe maintenant que les femmes ne soient pas des figurantes dans des ateliers de restitution où elles n'auront qu'à s'inscrire et signer. Nous devons nous battre pour influer sur les projets mis en oeuvre.

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