Je me demande si vous parlez de WECF ou si vous pensez que vous devriez rejoindre d'autres organisations en Europe. En tout cas, comme l'a dit Mme Usha Nair, il y a beaucoup d'organisations européennes. Nous travaillons beaucoup avec le WECF, une organisation très active qui coopère notamment avec les grands groupes de femmes sur le développement durable et le programme post-2015. Comme nous, le WECF a une vision très large de ce qui se passe et une bonne interaction avec les autres organisations. Évidemment, toute nouvelle venue sera bien accueillie.
À mon tour, j'aimerais insister sur l'importance de la santé et sur celle des droits sexuels et reproductifs qu'il ne faut pas cesser de mentionner dans tous nos débats car ces problématiques sont étroitement liées aux changements climatiques. Le climat a un impact sur ces droits et vice versa. Pourtant, nous manquons de bonnes études dans ce domaine qui reste peu exploré. Les négociations politiques ne sont pas forcément le lieu idéal pour traiter de ces questions car les négociateurs tentent surtout d'obtenir un accord, mais j'en ai parlé avec des collègues. Quand nous en serons à la phase de mise en oeuvre, la question qui se posera sera de savoir comment intégrer ces droits dans les stratégies nationales et dans les plans d'action pour l'égalité des sexes et la lutte contre les changements climatiques qui seront développés. Il est très important que nous nous impliquions à ce niveau.
Lors de la conférence sur la réduction des risques de catastrophe, nous avons beaucoup oeuvré pour que les droits sexuels et reproductifs soient pris en compte, car les femmes sont particulièrement vulnérables dans la phase qui suit une catastrophe. Certains collègues japonais nous ont ainsi expliqué que des femmes avaient subi des violences sexuelles et des viols dans des abris, gérés et surveillés par des hommes, mis en place après le tremblement de terre et le tsunami. Rappelons que la santé et les droits sexuels et reproductifs font partie de l'objectif 5 de développement durable. Mais c'est un vrai défi d'arriver à faire admettre l'idée de droits sexuels à tous les pays.