Monsieur le ministre de l’intérieur, depuis le 29 avril 2014, le Gouvernement a mis en place un dispositif national d’assistance aux familles et aux proches des personnes embrigadées dans la radicalisation, au moyen d’un centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation doté d’un numéro vert, complété d’un formulaire accessible en ligne. Cette plate-forme de signalement est pilotée par l’unité de coordination de la lutte antiterroriste. Les signalements ainsi collectés viennent nourrir le fichier de sécurité nationale de lutte contre le terrorisme. Une telle structure préexistait à l’état d’urgence. Elle permet, outre un soutien à l’entourage des personnes radicalisées, l’identification des situations problématiques et la mise au jour de cas de radicalisation.
Pouvez-vous préciser comment fonctionne ce dispositif dans les circonstances particulières de l’état d’urgence ? Pouvez-vous indiquer en particulier s’il y a eu une augmentation sensible du nombre d’appels et préciser le taux d’appels téléphoniques et de signalements par la voie d’internet ? Je souhaiterais également connaître leur pertinence et l’importance des appels de délation – de dénonciation –, ainsi que la suite qui leur est réservée. Enfin, quelle évolution pensez-vous utile de donner à cette plate-forme à partir des enseignements tirés de cet outil, avant et pendant l’état d’urgence ?