Monsieur le député, je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites. Nous faisons ce qu’il faut s’agissant de l’octroi du statut d’économie de marché à la Chine. Je n’imagine pas que l’Union européenne, compte tenu du soutien dont nous pouvons nous prévaloir de la part du gouvernement français, ne change pas sa position sur le sujet.
En revanche, je suis beaucoup plus inquiet sur la question des gaz à effet de serre, car sur ce point nous nous heurtons au totem de Bruxelles : nous sommes contraints de diminuer les émissions de 40 %, alors qu’aucune étude d’impact n’a été réalisée pour déterminer la façon dont nous pourrions y parvenir, et surtout qui s’en chargera et qui paiera.
S’agissant de mon petit sujet, l’acier, une des façons de financer cette diminution est de faire payer des quotas de CO2par les aciéristes, ce qui équivaut à plomber à nouveau la rentabilité. Si je suis convaincu que l’Europe nous suivra sur le statut d’économie de marché, qui constitue une urgence, je doute au contraire que nous obtenions gain de cause sur le système d’échange de quotas si nous ne nous y mettons pas tous. Je suis donc très inquiet sur ce second sujet.