Madame la ministre, on ne crée aucune obligation pour l’usager : ne seront soumises à cet enseignement par immersion que les familles volontaires. C’est évident !
D’autre part, ce qui m’inquiète dans votre réponse, ce n’est pas tant le refus de cette proposition que le refus de la situation actuelle. Aujourd’hui, dans un certain nombre de réseaux d’enseignement – c’est le cas en Bretagne, en particulier pour le réseau Diwan –, cette pratique de l’enseignement par immersion est une réalité. Si nous voulons l’inscrire dans la loi, c’est certes pour progresser, mais surtout pour la protéger contre d’éventuelles agressions. En tenant ce genre de discours, vous condamnez une réalité existante. Nous sommes d’autant plus attachés à faire passer ce texte que des menaces existent et que, demain, certaines personnes risquent, parce qu’elles ont de mauvaises intentions à l’égard des langues régionales, se prévaloir de vos propos. C’est redoutable !
Pour que le débat soit parfaitement clair, je retire mes sous-amendements et mes amendements, de sorte que nous votions directement sur l’amendement no 39 – auquel, bien évidemment, je souscris.