La commission a logiquement donné un avis défavorable. Je trouve, pour ma part, que cet amendement est peu clair. Vous proposez d’inscrire dans la loi la phrase suivante : « Dans le cadre du volume horaire existant, un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé aux enfants des familles intéressées… » Mais c’est déjà le cas ! Cette phrase ne fait donc que répéter ce qui existe déjà.
Votre amendement comprend également la phrase suivante : « L’enseignement de la civilisation et de l’histoire régionales est intégré dans les programmes des disciplines… » Mais c’est déjà quasiment fait ! Votre serviteur fut professeur d’histoire, il n’y a pas si longtemps : quand j’enseignais, je partais de l’histoire locale pour élargir la perspective à l’histoire régionale, puis nationale, européenne et mondiale. Par exemple, quand nous étudiions la Révolution française, nous ne l’envisagions pas uniquement du point de vue de Paris, mais à partir des lettres envoyées par les municipalités de mon territoire, ou par les curés – car eux aussi écrivaient aux députés de l’Assemblée nationale, pour leur représenter les graves ennuis au-devant desquels ils allaient s’ils ne changeaient pas de politique.
Votre amendement est ainsi déjà en grande partie satisfait par la législation actuelle. Je n’en vois donc pas trop l’intérêt, et donne à titre personnel un avis de sagesse.