Trop nombreux sont les jeunes qui sortent de l'enseignement supérieur sans diplôme, souvent après plusieurs changements d'orientation. En effet, d'après une étude sur la réussite et l'échec en premier cycle, réalisée par la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance en 2012-2013, seuls 43 % des étudiants inscrits en première année de licence ont été admis en deuxième année ; 29 % ont redoublé et 27 % sont sortis du système universitaire. Cette errance universitaire est une perte de temps pour les étudiants concernés et coûte cher à l'État, qui finance ces formations. Il est donc essentiel d'aider les jeunes bacheliers à mieux cibler leur premier choix à la sortie du lycée.
Mon collègue Yves Foulon a récemment déposé une proposition de loi tendant à permettre aux jeunes bacheliers souhaitant faire des études supérieures mais ne sachant pas encore dans quelle branche s'orienter, d'effectuer plusieurs stages durant neuf mois sur une année universitaire, afin de déterminer, sur la base de l'expérience acquise, la filière la mieux adaptée à leurs envies et aptitudes. L'accès à cette année d'orientation, dont la gestion serait confiée aux organismes consulaires spécialisés dans les relations avec les différents milieux professionnels, se ferait sur dossier assorti d'une lettre de motivation. Les candidats retenus auraient un statut d'étudiant – ce qui leur permettrait de bénéficier de la protection sociale étudiante et de conventions de stages – sous la tutelle des chambres de commerce et d'industrie, en coordination avec le rectorat, et devraient réaliser des stages d'un à deux mois dans différentes entreprises et administrations. À l'issue de cette période, ils devraient remettre un mémoire détaillant leurs expériences et expliquant les raisons de l'orientation choisie. Sur le principe, êtes-vous favorable à la création d'une telle année d'orientation ?