…examiner le rôle que celui-ci pourrait jouer par exemple pour le développement d’un système d’exploitation souverain. Je sais que cela fait débat, mais je le conçois comme ouvert et démocratique, à partir d’un noyau Linux, garantissant une mutualisation, permettant de soutenir le développement collaboratif d’un écosystème numérique libre, respectueux des lois, dans lequel les citoyens comme les entreprises puissent avoir confiance.
Aller à l’encontre de la logique de privatisation et de la domination des oligopoles, c’est soutenir le logiciel libre ; c’est reconnaître les « communs informationnels » ; c’est faire du réseau de données un « commun » qui n’appartient à personne et dont l’usage est commun à tous, en comblant les failles béantes de notre législation qui ne conçoit la donnée que comme personnelle et n’appréhende pas ce qui est aujourd’hui la dimension collective de la protection des données interconnectées.
C’est reconnaître l’action de groupe. C’est éviter que des oligopoles siphonnent la valeur de notre économie sans même payer d’impôts, au détriment des entreprises innovantes qui, elles, paient leurs impôts en France !
La France ne doit pas avoir une vision frileuse de la révolution numérique.