Je vous remercie de me donner l’occasion de parler de ce sujet. J’ai découvert le concept de start-up d’État à San Francisco, à Washington et à New York, en rencontrant des chargés d’innovation publique, avant de rentrer en France et de réaliser que le concept était déjà déployé, au sein même du Gouvernement. Il m’a paru nécessaire de mieux le connaître et d’amplifier le développement de ces start-up d’État.
L’objectif consiste à utiliser les méthodes de travail des start-up privées, qui sont des entreprises très agiles, très rapides, très concrètement orientées vers la qualité du service fourni aux usagers, aux consommateurs finaux, aux administrés. L’appropriation de ces méthodes par l’État est un enjeu absolument essentiel, non seulement pour améliorer la qualité des systèmes d’information et des services numériques, pour baisser les coûts de développement de nouveaux services publics, pour réinternaliser des compétences mais aussi pour faire entrer le numérique et, de manière générale, ces méthodes, ces stratégies, au coeur de la transformation de l’action publique, afin de moderniser celle-ci.
Il se trouve que, depuis mai 2013, le Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique a mis au point une méthode de développement que l’on appelle « start-up d’État », qui a permis à la Direction interministérielle du numérique et des systèmes d’information et de communication de l’État – la DINSIC –, dirigée par Henri Verdier, ici présent, et que je salue, de mettre en place une stratégie mais aussi, en interne, un incubateur de services numériques.
Je donnerai quelques exemples de ces services : le nouveau site data.gouv.fr, pour la diffusion des données publiques et des données d’intérêt général, sous licence ouverte ; le service « Le marché public simplifié » ; le site mesaides.gouv.fr, pour obtenir une simulation des aides sociales auxquelles peuvent prétendre nos concitoyens ; le site dénommé « le.taxi », qui est une plateforme nationale de mise en relation des clients avec les taxis ; ou encore le service « La bonne boîte », qui vient d’être inauguré par Pôle emploi et permet d’identifier les entreprises les plus à même de recruter et donc de satisfaire les besoins du marché du travail.
En deux ans, douze start-up d’État ont été mises en place par la DINSIC – j’aurais pu citer de nombreuses autres initiatives. Il faut désormais amplifier ce phénomène, ce à quoi nous nous employons, voire l’exporter au sein d’autres administrations centrales. Vous aurez compris que le sujet est particulièrement important pour le Gouvernement et qu’il est très bien défendu par Clotilde Valter, ma collègue en charge de la réforme de l’État.
Pour revenir à l’amendement, je ne suis pas favorable à la rédaction d’un rapport sur le sujet.