Monsieur Durand, la présentation du premier rapport du comité de suivi nous permet d'échanger, non sur une loi en cours d'élaboration, mais sur les conditions concrètes de son application. Je m'en réjouis, même si je ne partage pas le ton général de ce rapport, que je trouve assez pessimiste.
La création du comité de suivi constitue l'une des innovations de cette loi, comme le sont le CSP et le CNESCO. Le législateur vote la loi : reste à la faire vivre sur les territoires. Les différents acteurs doivent se l'approprier et appréhender la cohérence du projet, or cela n'est pas toujours aussi simple. Les services du ministère et les différents corps d'inspecteurs ne devraient-ils pas être davantage mobilisés pour expliquer et accompagner la réforme et ses différentes étapes ?
Sur le CNESCO, je ne partage pas votre analyse, non parce que j'en suis membre, mais parce que je crois à la nécessité d'une évaluation extérieure, experte et objective, que nous avons voulu mettre en place avec cette instance. J'émets le voeu que la présidente du CNESCO puisse présenter le rapport d'activité 2015 de celui-ci devant notre commission ; cette possibilité est inscrite dans la loi et permettrait d'éclairer tous nos collègues.
Enfin, ce rapport utilise à plusieurs reprises les termes d'usagers et de bénéficiaires. Ne croyez-vous pas qu'une des clés de l'appropriation est de permettre à toutes ces personnes d'être des acteurs, et non des consommateurs de l'école ? A mon sens, qu'ils soient élèves, enseignants, personnels, parents, élus locaux, partenaires de l'école, tous doivent se mettre en mouvement pour agir.