Intervention de Xavier Breton

Réunion du 13 janvier 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Je tiens à souligner l'intérêt de débattre de ce rapport annuel, car nous sommes ici totalement dans notre mission de contrôle. Je dois dire que je reste sur ma faim en raison, non du rapport lui-même, mais des insuffisances initiales de la loi. Pour l'expliquer, je vais reprendre trois sujets qui ont fait l'actualité de la politique éducative en 2015, mais qui ne sont pas évoqués dans le rapport parce qu'ils n'ont pas été intégrés dans la loi Peillon.

Premier sujet, la réforme du collège. Elle a été annoncée sans aucune concertation, or elle reste très contestée et sa mise en oeuvre s'annonce très laborieuse.

Deuxième sujet, les principes d'éducation. Nous avions eu des débats nourris pour savoir quels principes d'éducation devaient être inscrits dans le code de l'éducation. Notre groupe avait alors proposé des amendements pour y ajouter deux principes : le goût de l'effort et le respect de l'autorité. À la lumière des événements qui ont assombri l'année 2015, nous ne pouvons que regretter l'opposition du gouvernement et de sa majorité à inscrire ces deux notions dans les principes de l'éducation.

Troisième sujet, la prise en compte des difficultés plus importantes que rencontrent les garçons dans leur parcours scolaire. Deux ouvrages récents mettent en lumière ce phénomène : « Nos garçons sont en danger ! », écrit par le pédopsychiatre Stéphane Clerget, et un livre à paraître dans quelques jours intitulé « École : la fracture sexuée » du spécialiste de l'éducation Jean-Louis Auduc. Les chiffres sont en effet alarmants : être un garçon augmente de 47 % la probabilité d'avoir redoublé à quinze ans ; et plus de 57 % des élèves qui sortent du système scolaire sans qualification sont des garçons. Ne pensez-vous pas intéressant de prévoir dans le rapport annuel de l'année prochaine un chapitre analysant les manques de la loi dite de « refondation de l'école » ?

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