Intervention de Véronique Besse

Réunion du 13 janvier 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Le rapport souligne que « le comité de suivi ne peut qu'être frappé par l'insuffisance de l'appropriation de la cohérence de la loi par les enseignants. La refonte des programmes, c'est-à-dire de ce qui va concerner tous les enseignants, ne se sera faite qu'en dernier lieu, compromettant le calendrier de la réforme et reportant ses effets. » Ainsi, le rapport soulève le manque d'adhésion des enseignants, mais il est regrettable qu'il n'aille pas jusqu'au bout de la réflexion. Je vois deux raisons principales au problème. Premièrement, l'excès de réformes. Vous l'avez dit, on ne peut pas demander aux enseignants de s'adapter à des réformes incessantes sans décourager ceux qui sont en charge de les appliquer. Deuxièmement, on se détourne de la priorité numéro 1 de l'enseignement, à savoir l'acquisition des savoirs fondamentaux. Dans ce domaine, il y a fort à faire. Les chiffres habituellement admis par les professionnels et relayés par les médias corroborent les inquiétudes : 20 % des enfants en école primaire ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux, et 20 % à 40 % des élèves inscrits en sixième ont des problèmes avec, notamment, le français. Comment intéresser les enseignants à ce rapport ?

En outre, la loi pour la refondation de l'école a été axée uniquement sur l'éducation au numérique et l'éducation artistique. Or on constate, les chiffres le prouvent, que ce n'est pas le véritable problème aujourd'hui. Que préconise le comité de suivi pour assurer l'acquisition des savoirs fondamentaux, à savoir lire, écrire et compter ?

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