Madame la députée, vous venez de rappeler les événements qui se sont produits à Moirans au mois d’octobre dernier et qui ont, à juste titre, profondément choqué les Français. Une poignée d’individus guidés par le seul instinct de la violence ont procédé à la destruction de véhicules qu’ils ont brûlés, ont occupé une gare, empêché les trains d’y arriver et d’en partir, le tout dans un climat de violence tout à fait inacceptable dans notre État de droit.
C’est la raison pour laquelle, le Premier ministre s’est rendu le 6 novembre dernier à Moirans et à Grenoble, pour rappeler la détermination de l’État : les individus qui avaient commis ces exactions devaient être rattrapés par la République et jugés.
Dans un État de droit, lorsque l’on est attaché à l’autorité de l’État, il ne peut y avoir d’arbitraire. La police scientifique et technique doit faire son travail sous l’autorité des magistrats et de juges indépendants, ces derniers, ainsi que les gendarmes ont du reste accompli un travail remarquable.
Le temps du déroulement des procédures judiciaires dans le respect du droit n’est pas celui de l’énervement et de l’excitation sur les plateaux de télévision. Dans un État de droit, on ne décrète pas les interpellations du bureau politique de telle ou telle organisation politique quand on est attaché aux principes de la République.