Monsieur le député, le Gouvernement peut partager vos préoccupations en ce qui concerne l’état du réseau routier français, mais vous admettrez avec lui que cette dégradation n’a pas commencé subitement il y a trois ans mais qu’elle est le résultat de choix qui ont été faits depuis longtemps, probablement par tout le monde, et qui justifient pleinement votre question.
Le Gouvernement a essayé d’y apporter des réponses, et d’abord pour ce qui relève directement de sa responsabilité, c’est-à-dire la qualité du réseau national. En ce qui concerne le réseau concédé, je veux rappeler qu’un accord est intervenu, aux termes duquel les sociétés concessionnaires doivent y consacrer 3 milliards de travaux. C’est extrêmement important si on veut un réseau autoroutier satisfaisant. En ce qui concerne le réseau national qui dépend de la compétence de l’État, conscient de ses difficultés et malgré les contraintes budgétaires, le Premier ministre a lancé un programme d’entretien exceptionnel de 100 millions d’euros, qui a été entièrement exécuté au cours de l’année 2015. Vous trouverez un descriptif de toutes ces opérations sur le site du ministère.
Je peux vous indiquer que le Premier ministre a souhaité que nous engagions une réflexion de même nature pour 2016. Cela aboutira à doubler les crédits consacrés à l’entretien.
S’agissant des travaux des collectivités locales, nous avons eu souvent des discussions avec elles à ce sujet, notamment dans le cadre des contrats de plan. Vous savez bien que sur ce point la volonté des élus et celle de l’État se sont souvent rencontrées et que le programme routier est au rendez-vous de ces contrats de plan État-région.
Il y a donc un vrai effort et une volonté partagée d’améliorer l’état du réseau routier.