Ma question, à laquelle j’associe mes collègues Guillaume Bachelay et Christophe Bouillon, s’adresse à M. le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique.
Monsieur le ministre, les salariés de Vallourec sont inquiets : inquiets pour la situation de leur groupe ; inquiets du devenir des sept sites industriels qui les emploient, dont celui de Déville-lès-Rouen en Seine-Maritime ; inquiets pour leur avenir et celui de leurs familles.
En avril 2015, l’entreprise Vallourec, spécialiste mondial des tubes sans soudure, a annoncé la suppression de 2 000 emplois, dont 900 sur les 5 000 que compte l’Hexagone.
La cause en est une crise mondiale de l’industrie pétrolière et gazière, profonde et durable, qui frappe de plein fouet le secteur de la métallurgie en le privant de nombreux débouchés ; en cause aussi une frilosité à réaliser les investissements qui auraient été opportuns dans le passé ; en cause enfin, une concurrence de plus en plus brutale venant de Chine.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de savoir qui a commis des erreurs et quand ; il s’agit de trouver des solutions pragmatiques et de sauver des emplois.
La semaine dernière, la direction du groupe a annoncé la suspension du plan de sauvegarde de l’emploi – PSE – qui était en cours de négociation avec les partenaires sociaux. Cette annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre ! Elle laisse en effet présager un durcissement du plan de restructuration, des suppressions de postes supplémentaires et une réduction des capacités de production ou du nombre des outils industriels.
L’État, qui détient 7 % du capital de Vallourec, et particulièrement votre ministère, sont totalement mobilisés pour rechercher de nouveaux actionnaires et des repreneurs, préserver l’emploi et assurer la survie des capacités industrielles françaises. Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, où en sont vos discussions avec la direction de Vallourec ? Quelles solutions industrielles envisager ? Quels investissements réaliser ? Quelle est la stratégie de l’État vis-à-vis de Vallourec ? Quelles sont enfin les avancées vers une réponse européenne au dumping des importations chinoises ?