Dans le prolongement de nos explications, j'indique qu'à l'article 6 est prévu un signalement prioritaire des familles les plus précaires pour que, notamment au niveau de l'ANAH, les interventions soient priorisées. Il est très important de le rappeler dès maintenant.
Par ailleurs, je veux aussi préciser, à ce moment du débat, que toutes les statistiques montrent que ce ne sont pas les ménages les plus pauvres qui consomment le plus : ils font attention parce que le pouvoir d'achat dont ils ne disposent pas les y oblige. En revanche, les consommations importantes, voire extravagantes, se situent plutôt globalement dans les ménages où la facture d'énergie, même de plus en plus lourde, n'empêche pas de vivre.
Mais il ne s'agit pas uniquement d'une question de pouvoir d'achat : c'est un enjeu national que de baisser la consommation d'énergie du pays puisque, nous l'avons déjà rappelé, c'est un enjeu qui pèse 40 milliards d'investissement en moins dès lors qu'on atteindra les objectifs. Cela vaut donc pour l'ensemble de la nation. C'est pourquoi il faut que tout le monde apprenne à faire attention, même ceux qui peuvent se payer une consommation extravagante.
(L'amendement n° 88 est retiré.)