Les compétitions existent aujourd’hui. Le problème de l’addiction des jeunes aux jeux vidéo est une réalité. Mais ce n’est pas par le biais de la loi que nous allons traiter ce problème, qui relève de la prévention et des parents. Je me reconnais tout à fait dans la volonté de donner un cadre juridique aux compétitions qui peuvent s’apparenter à des compétitions sportives. Par le passé, il y a eu des débats pour savoir si les échecs étaient ou non un sport cérébral. Cette conception fait l’unanimité aujourd’hui. Peut-être que dans dix, quinze ou vingt ans, certaines compétitions en ligne seront reconnues sans plus de débat.
En outre, c’est un secteur économique florissant, qu’il est important de soutenir. Cela dit, il me semble problématique de demander l’agrément du ministère de la jeunesse et des sports. Je ne suis pas convaincu qu’il ait les ressources et les compétences techniques pour délivrer ces agréments. Peut-être faudra-t-il qu’il les ait à l’avenir ; mais il vaudrait encore mieux que l’agrément soit délivré conjointement avec un futur ministère du numérique, qui me paraît de plus en plus nécessaire…