J'en reviens à la scène moyen-orientale : je suis d'avis, comme vous et comme beaucoup, que ce ne sont pas les Occidentaux, quels qu'ils soient, qui vont régler les problèmes qui se posent dans cette partie du monde où ils ont déjà fait la preuve de leur incapacité.
Quelles sont dès lors, à vos yeux, les perspectives de sortie de crise ? On a, d'une part – vous y êtes revenu – l'antagonisme entre l'Iran et l'Arabie Saoudite et, de l'autre, des conflits suffisamment complexes pour que je n'en saisisse pas toute la subtilité. Je constate seulement l'existence d'une masse de problèmes, d'obstacles tels qu'on se demande vraiment comment parvenir à retrouver ou donner une certaine stabilité à cet espace dont nous dépendons. Surtout, comment faire durer une telle stabilité en tâchant de faire en sorte qu'elle soit acceptée sur place, une stabilité imposée n'ayant aucun sens – nous avons vu ce que cela a donné quand nous nous y sommes essayés. Peut-on envisager une évolution positive de la situation et comment l'Occident peut-il y contribuer ?